Connected & Autonomous Vehicles et infrastructure routière
Les véhicules autonomes seraient une solution à de très nombreux problèmes de circulation et liés au transport qu’il est urgent de régler. Ou pas? Quand et dans quelles conditions toutes ces promesses seront-elles tenues? Le CRR et les représentants des gestionnaires routiers, du secteur automobile, des sociétés de transports en commun, des instituts de recherche, etc. tentent de faire le point sur cette question en plein essor. Principalement pour avoir une idée de la manière dont l'infrastructure pourrait ou devrait évoluer afin de ne pas constituer un frein au déploiement futur des véhicules autonomes, mais plutôt pour pouvoir contribuer à la réussite de leur introduction.
Pour l'instant, cependant, l'utilisateur humain reste le point de départ de la conception et de la construction de l’infrastructure routière, cet usager de la route étant de plus en plus soutenu par les développements technologiques. Pour que ce soutien fonctionne de manière optimale, des ajustements majeurs des infrastructures ne semblent pas nécessaires dans l’immédiat. Une signalisation reconnaissable et harmonisée (éventuellement communication technology ready) et des revêtements routiers durables et de qualité semblent être les besoins les plus importants des concepteurs de véhicules autonomes à l'heure actuelle.
Les véhicules autonomes deviennent plus sûrs, plus respectueux de l'environnement, plus efficaces, plus accessibles, etc. Pour certains, ils deviennent également plus agréables à utiliser. Plus encore qu'une nouvelle façon de se déplacer, les véhicules autonomes peuvent jouer un rôle dans la mobilité de demain. Le partage ou non de (trajets en) véhicules autonomes peut compléter les transports en commun. Les essais avec des navettes qui opèrent aujourd'hui sur un itinéraire fixe limité, généralement en dehors du domaine public, pourraient évoluer à l'avenir vers des services flexibles à la demande. En fonction du rôle des véhicules autonomes dans le système de transport du futur, l'importance de certaines infrastructures (zones de dépôt et de prise en charge, parkings avec équipements supplémentaires, etc.). Beaucoup de choses dépendent des choix qui seront faits pour ce futur système de transport. Le texte présente un certain nombre d'évolutions possibles, surtout pour l'environnement urbain.
Dans ce rapport, nous explorons l'avenir et discutons des possibilités d’anticiper. Le rapport donne un aperçu des mesures «no regret» dans le domaine de l’infrastructure routière. Nous esquissons en parallèle la vue d’ensemble: l'infrastructure routière constitue une condition essentielle aux déplacements, mais elle présente évidemment des interfaces étroites avec d'autres aspects de la société et avec le système de déplacement en particulier.
L'avenir prendra probablement une tournure quelque peu différente. Dans dix ans, il pourrait y avoir des opportunités dont nous ne pouvons même pas imaginer l’existence aujourd'hui. Toutefois, le déploiement progressif des véhicules autonomes nous oblige à réfléchir à l'avenir que nous souhaitons et à la façon dont nous apporterons une réponse au transport qui s’avère encore nécessaire. L'introduction des véhicules autonomes offre la possibilité de préparer cet avenir plutôt que de le subir.