La qualité d'un revêtement bitumineux (et donc sa durabilité) est incontestablement liée à sa teneur en vides, paramètre qui influence la plupart des prestations exigées d'un enrobé: son imperméabilité, sa cohésion, sa résistance à la déformation et à la fissuration.
Cette teneur en vides se détermine au départ de deux caractéristiques de l'enrobé: la masse volumique apparente (MVA), appelée par la suite la densité, et la masse volumique maximale (MVM). La masse volumique apparente est liée directement au compactage de l'enrobé, la masse volumique maximale est une caractéristique propre au matériau.
La MVM se calcule au départ de la composition de l'enrobé moyennant la connaissance de la masse volumique maximale de ses constituants; elle peut également être mesurée en laboratoire sur un échantillon de mélange en vrac et ce par pycnométrie.
Classiquement, la MVA est mesurée sur des carottes. Il existe toutefois des methodes alternatives permettant de mesurer la densité du revêtement in situ sans devoir en extraire des carottes. Un des appareils permettant cette mesure est le gammadensimètre, qui fonctionne à l'aide d'une source radioactive. D'autres appareils mesurent la densité in situ par l'intermédiaire d'un champ électromagnétique. La présente publication compare les mesures de densité de couches bitumineuses réalisées sur un site experimental à l'aide des diverses méthodes existantes: analyse en laboratoire au depart de carottes, mesures in situ à l'aide de gammadensimètres et d'autres appareils fonctionnant sur le principe du champ électromagnétique.